Un voyage mouvementé vers le village de Chachapoyas
et la citadelle de Kuelap
Du mercredi 29 avril au samedi 2 mai.
En route pour les terres humides de Chachapoyas ! C'est un sacré détour mais il paraît que ça en vaut la peine et nous avons très envie de découvrir la citadelle de Kuelap.
Et c'est la que nous vivons notre première "galère" en 9 mois de voyage : les pluies torrentielles ont provoqué des éboulements de terrain et la route est bloquée sur un tronçon de 10 kilomètres. Après 14 heures de bus nous passons donc 10 heures de plus à ... attendre ! La police affirme que la route ne pourra être déblayée avant 3 jours, mais malgré cela notre bus refuse de faire demi-tour, affirmant que la police n'est jamais au courant de rien et que de toute manière ils attendent des autorisations de la compagnie de bus qui est injoignable.
Cela doit arriver souvent car les habitants de la région sont plus que réactifs : à peine nous retrouvons-nous bloqués que des dizaines de grosses mamas péruviennes débarquent à bord de leur tuk tuk et installent leurs stands : de grandes marmites d'huile bouillante pour faire frire des œufs, du poulet, du canard... bref, tout ce qu'il est possible de frire. Arrivent ensuite, pédalant à toute vitesse, les glaciers puis les vendeurs de biscuits et autres cochonneries. C'est pique nique sur la route et c'est excellent (au sens figuré, car à 6 heures du matin, la viande frite ou la crème glacée chocolat déjà à moitié fondue, très peu pour nous...).
En route pour les terres humides de Chachapoyas ! C'est un sacré détour mais il paraît que ça en vaut la peine et nous avons très envie de découvrir la citadelle de Kuelap.
Et c'est la que nous vivons notre première "galère" en 9 mois de voyage : les pluies torrentielles ont provoqué des éboulements de terrain et la route est bloquée sur un tronçon de 10 kilomètres. Après 14 heures de bus nous passons donc 10 heures de plus à ... attendre ! La police affirme que la route ne pourra être déblayée avant 3 jours, mais malgré cela notre bus refuse de faire demi-tour, affirmant que la police n'est jamais au courant de rien et que de toute manière ils attendent des autorisations de la compagnie de bus qui est injoignable.
Cela doit arriver souvent car les habitants de la région sont plus que réactifs : à peine nous retrouvons-nous bloqués que des dizaines de grosses mamas péruviennes débarquent à bord de leur tuk tuk et installent leurs stands : de grandes marmites d'huile bouillante pour faire frire des œufs, du poulet, du canard... bref, tout ce qu'il est possible de frire. Arrivent ensuite, pédalant à toute vitesse, les glaciers puis les vendeurs de biscuits et autres cochonneries. C'est pique nique sur la route et c'est excellent (au sens figuré, car à 6 heures du matin, la viande frite ou la crème glacée chocolat déjà à moitié fondue, très peu pour nous...).
Après 10 heures d'attente et la confirmation de l'état impraticable de la route, le chauffeur remet enfin le moteur en marche et nous nous apprêtons à rebrousser chemin lorsque, coup de théâtre, cinq passagers manquent à l'appel ! Ils arriveront tranquillement une heure et demie plus tard : ils étaient partis déjeuner dans le village le plus proche.
Nous repartons donc ENFIN vers le terminal de bus le plus proche, à seulement une demie-heure de route. De là nous pensons retourner sur nos pas pour aller en Équateur car nous ne voulons pas attendre trois jours (qui pourraient se transformer en dix s'il continue de pleuvoir) dans ce coin perdu à ne rien faire. Mais nouveau coup de théâtre : lorsque nous arrivons au terminal, la compagnie nous annonce que finalement nous pouvons passer ! La route sera ouverte de 15 h à 16h... C'est à n'y rien comprendre, nous essayons de nous persuader que nous sommes juste victimes d'un gros manque d'organisation et que personne ne se paye notre tête...
Et c'est reparti pour un tour : cette fois nous prenons une autre route (alors qu'il n'y en avait soit disant qu'une seule quelques heures plus tôt) et les paysages magnifiques réussissent à calmer nos nerfs. Nous constatons malgré tout très rapidement qu'en effet, des éboulements sévères ont eut lieu. La circulation est alternée sur presque tout le trajet à cause d'énormes morceaux de roches qui se sont décrochés et de violentes coulées de boue qui rendent la chaussée extrêmement glissante. Nous ne sommes pas rassurés, et si nous avons bien râlé auparavant nous nous faisons maintenant tout petits sur nos sièges en remettant le peu de confiance qu'il nous reste entre les mains du chauffeur. Nous arriverons à Chachapoyas ... 6 heures plus tard !
Nous repartons donc ENFIN vers le terminal de bus le plus proche, à seulement une demie-heure de route. De là nous pensons retourner sur nos pas pour aller en Équateur car nous ne voulons pas attendre trois jours (qui pourraient se transformer en dix s'il continue de pleuvoir) dans ce coin perdu à ne rien faire. Mais nouveau coup de théâtre : lorsque nous arrivons au terminal, la compagnie nous annonce que finalement nous pouvons passer ! La route sera ouverte de 15 h à 16h... C'est à n'y rien comprendre, nous essayons de nous persuader que nous sommes juste victimes d'un gros manque d'organisation et que personne ne se paye notre tête...
Et c'est reparti pour un tour : cette fois nous prenons une autre route (alors qu'il n'y en avait soit disant qu'une seule quelques heures plus tôt) et les paysages magnifiques réussissent à calmer nos nerfs. Nous constatons malgré tout très rapidement qu'en effet, des éboulements sévères ont eut lieu. La circulation est alternée sur presque tout le trajet à cause d'énormes morceaux de roches qui se sont décrochés et de violentes coulées de boue qui rendent la chaussée extrêmement glissante. Nous ne sommes pas rassurés, et si nous avons bien râlé auparavant nous nous faisons maintenant tout petits sur nos sièges en remettant le peu de confiance qu'il nous reste entre les mains du chauffeur. Nous arriverons à Chachapoyas ... 6 heures plus tard !
Le lendemain nous nous offrons une journée calme : ceviche de truite, balade dans le marché et découverte du village. Nous sommes sous le charme ! Les habitants de la région "Amazonas" sont adorables : Fred joue au basket avec les jeunes et moi je discute avec les petits vieux de la plaza de Armas, un peu comme d'habitude finalement. Nous finissons l'après-midi par une orgie de fruits tropicaux : au top ! Nous sommes requinqués.
Vendredi 1er mai.
Aujourd'hui nous visitons les ruines de la ville fortifiée de Kuelap (3000 mètres d'altitude), érigée à partir de l'an 400 après JC par les Chachapoyas. À l'intérieur on découvrir plus de 400 bâtiments de forme circulaire, construits sur trois niveaux : - le niveau inférieur pour le peuple - le second pour les guerriers qui protégeaient la ville - le plus élevé pour la noblesse
La construction dura un peu plus de 1000 ans et s'arrêta en 1470 lorsque les Incas s'emparèrent du territoire. Les Chachapoyas, pourtant peuple de guerriers très courageux, durent se rendre suite au siège de leur cité : en effet, les Incas encerclèrent Kuelap et attendirent patiemment que les habitants n'aient plus de vivres. En 1533, ce fut au tour des Espagnols de s'emparer du lieu : ils pillèrent toutes les tombes, détruisant les momies et s'emparant des trésors leur appartenant.
Aujourd'hui nous visitons les ruines de la ville fortifiée de Kuelap (3000 mètres d'altitude), érigée à partir de l'an 400 après JC par les Chachapoyas. À l'intérieur on découvrir plus de 400 bâtiments de forme circulaire, construits sur trois niveaux : - le niveau inférieur pour le peuple - le second pour les guerriers qui protégeaient la ville - le plus élevé pour la noblesse
La construction dura un peu plus de 1000 ans et s'arrêta en 1470 lorsque les Incas s'emparèrent du territoire. Les Chachapoyas, pourtant peuple de guerriers très courageux, durent se rendre suite au siège de leur cité : en effet, les Incas encerclèrent Kuelap et attendirent patiemment que les habitants n'aient plus de vivres. En 1533, ce fut au tour des Espagnols de s'emparer du lieu : ils pillèrent toutes les tombes, détruisant les momies et s'emparant des trésors leur appartenant.