descente de la riviere tsiribihina en pirogue
Jeudi 06 novembre.
Nous prenons le taxi brousse en direction d'Antsirabé. La gare routière est un joyeux bordel : les marchands de cigarettes, de biscuits, de lunettes de soleil ou de recharges téléphoniques nous sautent dessus, ainsi que tous les chauffeurs de taxi brousse. Beaucoup d'entre eux roulent dans la même direction et le touriste blanc symbolise la bonne affaire puisque nous allons potentiellement payer notre ticket deux fois plus cher que les locaux. Nous élisons enfin un véhicule dans lequel nous pouvons nous asseoir à l'avant et partons....une heure et demie plus tard. La route se fera sous la pluie (des trombes d'eau même !) et l'orage.
Du samedi 08 novembre au lundi 10 novembre. Nous avons rendez-vous avec l'aventure, la vraie, puisque nous attaquons ce matin la descente de la rivière Tsiribihina en pirogue. En malgache, Tsiribihina signifie "ne pas traverser", et pour cause : l'eau est infestée de crocodiles ! Nous éviterons donc de nager pendant les trois jours qu'il nous faudra pour arriver à destination. Le premier jour, nous passons neuf heures dans notre pirogue, sous un soleil de plomb. Avec nos chapeaux de paille, nous nous approchons dangereusement du stéréotype de l'explorateur naviguant sur les eaux troubles de l'Amazone et je ne peux m'empêcher de visualiser les vignettes de Tintin au Pérou dans le Temple du Soleil et La Revanche des Incas. Nous faisons une pause déjeuner, rapidement interrompue par un groupe d'inconnus, au loin, se dirigeant vers nous. Notre guide, redoutant des voleurs, nous presse de tout remballer et en moins de cinq minutes nous sommes de nouveau dans notre embarcation, pagayant de toutes nos forces. En fin d'après-midi nous arrivons à notre campement, installé au pied d'une superbe cascade. Après avoir monté nos tentes, nous nous offrons donc une baignade (qui fait aussi office de douche) : nous avons rarement autant apprécié la fraîcheur d'une source d'eau !
Nous prenons le taxi brousse en direction d'Antsirabé. La gare routière est un joyeux bordel : les marchands de cigarettes, de biscuits, de lunettes de soleil ou de recharges téléphoniques nous sautent dessus, ainsi que tous les chauffeurs de taxi brousse. Beaucoup d'entre eux roulent dans la même direction et le touriste blanc symbolise la bonne affaire puisque nous allons potentiellement payer notre ticket deux fois plus cher que les locaux. Nous élisons enfin un véhicule dans lequel nous pouvons nous asseoir à l'avant et partons....une heure et demie plus tard. La route se fera sous la pluie (des trombes d'eau même !) et l'orage.
Du samedi 08 novembre au lundi 10 novembre. Nous avons rendez-vous avec l'aventure, la vraie, puisque nous attaquons ce matin la descente de la rivière Tsiribihina en pirogue. En malgache, Tsiribihina signifie "ne pas traverser", et pour cause : l'eau est infestée de crocodiles ! Nous éviterons donc de nager pendant les trois jours qu'il nous faudra pour arriver à destination. Le premier jour, nous passons neuf heures dans notre pirogue, sous un soleil de plomb. Avec nos chapeaux de paille, nous nous approchons dangereusement du stéréotype de l'explorateur naviguant sur les eaux troubles de l'Amazone et je ne peux m'empêcher de visualiser les vignettes de Tintin au Pérou dans le Temple du Soleil et La Revanche des Incas. Nous faisons une pause déjeuner, rapidement interrompue par un groupe d'inconnus, au loin, se dirigeant vers nous. Notre guide, redoutant des voleurs, nous presse de tout remballer et en moins de cinq minutes nous sommes de nouveau dans notre embarcation, pagayant de toutes nos forces. En fin d'après-midi nous arrivons à notre campement, installé au pied d'une superbe cascade. Après avoir monté nos tentes, nous nous offrons donc une baignade (qui fait aussi office de douche) : nous avons rarement autant apprécié la fraîcheur d'une source d'eau !
Le deuxième jour, sept heures de pirogues nous attendent. Les paysages sont superbes : les falaises légèrement ocrées tombent à pic dans l'eau couleur rouille de la rivière. Les troupeaux de zébus broutent près de la mangrove pendant que les paysans s'activent dans les rizières, et nous pouvons observer une multitude d'oiseaux (dont mon favori, le martin-pêcheur). Nous croisons aussi nos premiers lémuriens, en quête de nourriture dans les rochers. De nombreux villages sont installés sur les rives de la Tsiribihina et à notre passage les enfants se jettent à l'eau ou nous adressent de grands signes de la main en hurlant "vazaha" (terme malgache désignant initialement les pirates, qui a évolué en renvoyant maintenant aux étrangers en général). En revanche, pour eux la "vazaha" c'est juste moi, car tous les Malgaches que nous rencontrons sont persuadés que Fred est l'un des leurs. Nous arrivons à notre campement peu de temps avant le coucher du soleil : un banc de sable sur lequel nous dormons à la belle étoile.
Le troisième et dernier jour, nous passons seulement cinq heures sur la pirogue et c'est tant mieux car nous commençons à être fatigués de pagayer sous le cagnard. Il fait tout de même 45 degrés, c'est difficilement supportable. Nous apercevons un croco (le premier de l'expédition, à croire qu'ils sont vraiment bien cachés) et une bonne centaine de chauves-souris somnolant à l'ombre d'une roche. Nous quittons notre piroguier après le déjeuner. A savoir : celui-ci mettra entre 6 et 10 jours à remonter les 146 kilomètres de rivière que nous venons de parcourir...pour un salaire maximum de 200€ par mois en haute saison. Dur métier.