arrivée en terre chilienne : l'archipel de chiloé
Du 08 au 10 mars 2015 Le jour se lève sur les palafitos (maisons sur pilotis) de Chiloé, terre de mythes et de légendes. Il pleut beaucoup sur la plus grande île du Chili, c'est certainement ce qui confère à ses habitants ancrés dans leurs traditions cette rudesse de caractère que peuvent avoir les Bretons ou même les Corniques. Par chance, ce matin le soleil brille et, se mêlant à la fraîcheur nocturne, enveloppe les rivages de Castro d'une légère brume dans laquelle s'égarent les bateaux. Une atmosphère de bout du monde, là ou se termine la route Panaméricaine... La vie semble se dérouler au ralenti : à marée basse les pêcheurs somnolent sur leurs chalutiers échoués dans le sable tandis que les femmes vendent des fruits de mer aux dimensions des plus impressionnantes : les moules les plus grandes font la taille de ma main ! Nous nous laisserons tenter par des palourdes au vin blanc et au parmesan (intéressant mais pas transcendant) et un plat de "curanto", spécialité locale de fruits de mer et de viande cuits à l'étouffée dans des galets brûlants (bon, nous l'avouons, ce plat nous a paru tellement insipide que nous n'avons pas pu le terminer et nous sommes rabattus sur le pain chaud et le ... beurre salé ! Quand je vous disais que cette île avait des air de ma Bretagne natale...). |
Chiloé jouit d'une certaine célébrité en Amérique du Sud grâce à ses 150 églises en bois (dont 16 sont inscrites au patrimoine mondial par l'UNESCO). Ces constructions illustrent le métissage entre les colons espagnols et les indigènes, qui ont mis leur savoir faire en matière de construction navale au service de l'influence des Jésuites puis des Franciscains.
Ce métissage est aussi la source de diverses croyances mêlant la sorcellerie européenne à la mythologie indienne. Ainsi, si vous discutez avec les Chilotes on vous racontera certainement que le relief accidenté de l'archipel est le fruit de la lutte incessante entre Coicoi-Vilu (serpent des mers et dieu des océans) et Tenten-Vilu (serpent des terres et protecteur des hommes).
Ce métissage est aussi la source de diverses croyances mêlant la sorcellerie européenne à la mythologie indienne. Ainsi, si vous discutez avec les Chilotes on vous racontera certainement que le relief accidenté de l'archipel est le fruit de la lutte incessante entre Coicoi-Vilu (serpent des mers et dieu des océans) et Tenten-Vilu (serpent des terres et protecteur des hommes).
Lorsque nous quittons Chiloé, la traversée sur le ferry est incroyable : il semblerait que toute la faune de l'île se soit donné rendez-vous pour nous faire ses adieux (rien que ça !) : des mouettes, des cormorans et des pélicans rasent le bateau de leurs battement d'ailes, des dizaines d'otaries jouent dans l'eau lorsqu'elles ne sont pas vautrées sur des bouées et enfin nous réalisons que l'océan est ici peuplé de méduses géantes. De toute façon, au vu des températures nous n'avions pas vraiment envisagé la baignade...