Du vendredi 17 au lundi 20 octobre.
C'est avec le cœur serré que nous quittons le Malawi, pays qui nous a littéralement charmés. Nous reviendrons, c'est certain. En attendant nous avons un vol Mozambique / Madagascar dans deux semaine donc il est temps pour nous d'avancer. L'idée est de nous rendre sur l'Ilha do Moçambique, véritable mission depuis le Malawi. Nous passons 4 jours non stop dans les transports, alternant minibus, train et bateau. De nombreux voyageurs nous ayant dit que le jeu en valait la chandelle, nous prenons notre mal en patience et supportons la chaleur extrême ainsi que la lenteur (extrême elle aussi) sans broncher... Pour l'anecdote : l'un des pick up dans lesquels nous sommes montés à soudain cessé de fonctionner après 30 minutes de route car...le chauffeur n'avait pas "pensé" à faire le plein avant de partir !! Je dois avouer que les transports ici c'est rude de chez rude. Les chauffeurs roulent comme des fous sur des routes de terre, on est au moins 23 (plus les enfants, les bagages & les poulets) dans des chapas (minibus) dont la capacité est normalement de 14 et les rejetons des autres finissent souvent par dormir sur mes genoux. À Cuamba nous prenons le train pour rejoindre la ville de Nampula. Le trajet dure normalement une douzaine d'heure (300 kilomètres à parcourir) mais très rapidement nous nous retrouvons arrêtés sur la voie pour une durée indéterminée : un autre train arrive en face et nous devons le laisser passer. Trois heures plus tard, le signal de départ retentit : les voyageurs partis s'offrir une collation dans le village le plus proche reviennent en courant à toute vitesse et rattrapent le train déjà en marche. L'autre train dont il était question, nous ne l'avons jamais vu... Peu importe, nous profitons pleinement du voyage. Nous nous arrêtons à peu près toutes les dix minutes, dans chaque village que nous traversons, et nous nous ravitaillons par les fenêtres : petits pains chauds, bananes fraîchement cueillies, tomates écarlates, et même des bols de fraises (pour la modique somme de 50 centimes d'euros). Certains Mozambicains n'hésitent pas à faire leurs courses et achètent des kilos d'oignons, de carottes et de manioc. Le train est bondé, les sacs un peu plus nombreux à chaque arrêt s'entassent dans les couloirs des wagons. Pittoresque ! Ce voyage aura été mémorable.
C'est avec le cœur serré que nous quittons le Malawi, pays qui nous a littéralement charmés. Nous reviendrons, c'est certain. En attendant nous avons un vol Mozambique / Madagascar dans deux semaine donc il est temps pour nous d'avancer. L'idée est de nous rendre sur l'Ilha do Moçambique, véritable mission depuis le Malawi. Nous passons 4 jours non stop dans les transports, alternant minibus, train et bateau. De nombreux voyageurs nous ayant dit que le jeu en valait la chandelle, nous prenons notre mal en patience et supportons la chaleur extrême ainsi que la lenteur (extrême elle aussi) sans broncher... Pour l'anecdote : l'un des pick up dans lesquels nous sommes montés à soudain cessé de fonctionner après 30 minutes de route car...le chauffeur n'avait pas "pensé" à faire le plein avant de partir !! Je dois avouer que les transports ici c'est rude de chez rude. Les chauffeurs roulent comme des fous sur des routes de terre, on est au moins 23 (plus les enfants, les bagages & les poulets) dans des chapas (minibus) dont la capacité est normalement de 14 et les rejetons des autres finissent souvent par dormir sur mes genoux. À Cuamba nous prenons le train pour rejoindre la ville de Nampula. Le trajet dure normalement une douzaine d'heure (300 kilomètres à parcourir) mais très rapidement nous nous retrouvons arrêtés sur la voie pour une durée indéterminée : un autre train arrive en face et nous devons le laisser passer. Trois heures plus tard, le signal de départ retentit : les voyageurs partis s'offrir une collation dans le village le plus proche reviennent en courant à toute vitesse et rattrapent le train déjà en marche. L'autre train dont il était question, nous ne l'avons jamais vu... Peu importe, nous profitons pleinement du voyage. Nous nous arrêtons à peu près toutes les dix minutes, dans chaque village que nous traversons, et nous nous ravitaillons par les fenêtres : petits pains chauds, bananes fraîchement cueillies, tomates écarlates, et même des bols de fraises (pour la modique somme de 50 centimes d'euros). Certains Mozambicains n'hésitent pas à faire leurs courses et achètent des kilos d'oignons, de carottes et de manioc. Le train est bondé, les sacs un peu plus nombreux à chaque arrêt s'entassent dans les couloirs des wagons. Pittoresque ! Ce voyage aura été mémorable.
Mardi 21 octobre.
Ça y est, nous y sommes enfin ! C'est le coup de cœur immédiat. L'île est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, et pour cause : l'architecture coloniale est superbe, et déambuler le long des paisibles ruelles à l'ombre des bougainvilliers nous ravit. Le plaisir ultime est de déguster des mangues achetées au hasard des rues en observant les pêcheurs de coquillages à marée basse. L'omniprésence des influences indiennes, arabes et portugaises confère à la cuisine mozambicaine des saveurs incroyables. Nous nous régalons de fruits de mer et poissons grillés dans les "barracas", petits restaurants locaux. Encore une anecdote : nous avons sympathisé avec un couple de Mozambicains assis à la table d'à côté de la notre. En lune de miel, ils étaient bien décidés à profiter de leur dîner et ont commandé la moitié des plats proposés sur la carte, dont un énorme homard grillé à l'ail et au citron...qu'il nous ont gentiment offert après avoir réalisé qu'ils ne pouvaient pas manger la moitié de ce que la serveuse avait apporté. Grand moment de plaisir gustatif !
Ça y est, nous y sommes enfin ! C'est le coup de cœur immédiat. L'île est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, et pour cause : l'architecture coloniale est superbe, et déambuler le long des paisibles ruelles à l'ombre des bougainvilliers nous ravit. Le plaisir ultime est de déguster des mangues achetées au hasard des rues en observant les pêcheurs de coquillages à marée basse. L'omniprésence des influences indiennes, arabes et portugaises confère à la cuisine mozambicaine des saveurs incroyables. Nous nous régalons de fruits de mer et poissons grillés dans les "barracas", petits restaurants locaux. Encore une anecdote : nous avons sympathisé avec un couple de Mozambicains assis à la table d'à côté de la notre. En lune de miel, ils étaient bien décidés à profiter de leur dîner et ont commandé la moitié des plats proposés sur la carte, dont un énorme homard grillé à l'ail et au citron...qu'il nous ont gentiment offert après avoir réalisé qu'ils ne pouvaient pas manger la moitié de ce que la serveuse avait apporté. Grand moment de plaisir gustatif !
Jeudi 23 et vendredi 24 octobre.
Nous partons pour deux jours à bord d'un dhow (voilier arabe) dans l'idée de jouer les Robinson sur l'Ilha das Cobras. Après quelques heures de voyage sur une eau cristalline, nous débarquons au milieu d'un paysage de roches lunaires et de sable blanc. Des centaines de crabes camouflés dans les rochers s'enfuient à notre approche pour rejoindre l'une des nombreuses petites piscines d'eau de mer qui se forment à marée basse. Nous avons de quoi nous occuper pendant un bon moment : nous passons des heures à observer crustacés, poissons, étoiles de mer et autres créatures évoluer dans ces bassins, nous sentant tel des enfants redécouvrant les trésors de la vie marine.
Samedi 25 octobre.
Nous visitons la Fortaleza, porte d'entrée des bateaux de commerce à partir du IXème siècle sous la domination arabe puis portugaise. C'est aussi ici qu'est arrivée la majeure partie du million d'esclaves échangés dans les ports du Mozambique contre de l'or, de l'ivoire, de la verrerie vénitienne et de la porcelaine chinoise. Certains des navires transportant ces matières précieuses ayant fait naufrage, les habitant d'Ilha ramassent aujourd'hui les fragments de ces trésors échoués sur les plages afin d'en faire des bijoux. Ces perles sont appelées "missanga". Nous sommes les seuls visiteurs dans le fort, le silence est total et en se laissant emporter par notre imagination nous pouvons entendre l'écho des pas enchaînés de tous ces esclaves qui ont, il n'y a pas si longtemps, foulé le sol sur lequel nous marchons à notre tour. Poignant.