Balade dans la péninsule semi-désertique de la Guajira
Du 21 au 24 juin.
Nous arrivons à Riohacha pour le match Pérou - Colombie, folle ambiance. Malheureusement c'est match nul mais la Colombie se qualifie de justesse pour les quarts de finale : la ville entière est euphorique ! Nous grignotons un bout de fromage grillé, buvons un jus mangue/banane et nous joignons un peu à la fête.
Le lendemain matin nous partons pour trois jours dans la péninsule semi-désertique de la Guajira, là où se trouvent parmi les plus belles plages du pays (préservées du tourisme de masse grâce à leur difficulté d'accès). Nous roulons pendant des heures dans le désert, où nous croisons parfois des vélos (jusqu'à quatre personnes sur la même bicyclette), quelques ânes, des troupeaux de chèvres maigrichonnes...
La Guajira appartient au peuple Wayuu, une communauté indépendante qui n'a jamais été soumise aux Espagnols (la seule du continent !). Cette communauté n'est pas concernée par la politique colombienne : elle n'accorde aucune valeur à toute autorité n'étant pas issue de la consanguinité.
Aujourd'hui les Wayuus comptent à peu près 500 000 personnes réparties entre la Colombie et le Venezuela, toutes vivant du tissage, de la pêche, de l'exploitation du sel ou de l'élevage de chèvres.
Après une bonne baignade sur la plage de Cabo de la Vela, nous admirons le coucher de soleil depuis le phare et terminons cette superbe journée par un repas de poisson et de fruits de mer. Nous passons la nuit dans un "chinchorro" (hamac wayuu tissé avec un tel savoir faire que nous y dormons aussi bien que dans un lit).
Nous arrivons à Riohacha pour le match Pérou - Colombie, folle ambiance. Malheureusement c'est match nul mais la Colombie se qualifie de justesse pour les quarts de finale : la ville entière est euphorique ! Nous grignotons un bout de fromage grillé, buvons un jus mangue/banane et nous joignons un peu à la fête.
Le lendemain matin nous partons pour trois jours dans la péninsule semi-désertique de la Guajira, là où se trouvent parmi les plus belles plages du pays (préservées du tourisme de masse grâce à leur difficulté d'accès). Nous roulons pendant des heures dans le désert, où nous croisons parfois des vélos (jusqu'à quatre personnes sur la même bicyclette), quelques ânes, des troupeaux de chèvres maigrichonnes...
La Guajira appartient au peuple Wayuu, une communauté indépendante qui n'a jamais été soumise aux Espagnols (la seule du continent !). Cette communauté n'est pas concernée par la politique colombienne : elle n'accorde aucune valeur à toute autorité n'étant pas issue de la consanguinité.
Aujourd'hui les Wayuus comptent à peu près 500 000 personnes réparties entre la Colombie et le Venezuela, toutes vivant du tissage, de la pêche, de l'exploitation du sel ou de l'élevage de chèvres.
Après une bonne baignade sur la plage de Cabo de la Vela, nous admirons le coucher de soleil depuis le phare et terminons cette superbe journée par un repas de poisson et de fruits de mer. Nous passons la nuit dans un "chinchorro" (hamac wayuu tissé avec un tel savoir faire que nous y dormons aussi bien que dans un lit).
Nous nous réveillons de bonne heure, en même temps que le soleil. La première chose que nous voyons en ouvrant les paupières : les pêcheurs qui s'affairent sur la plage, les pieds dans la mer turquoise. Quel bonheur ! Après un petit bain nous déjeunons d'arepas grillées au fromage, un vrai délice.
Nous allons ensuite nous baigner sur une magnifique plage de sable orange cernée par des falaises ocrées, un décor magique contrastant avec la fraîcheur de l'eau qui, elle, me rappelle la Bretagne. Vivifiant.
Nous avons un petit bout de route à parcourir parmi les cactus avant de déjeuner et sommes entrain de traverser une étendue désertique infinie lorsque...c'est la panne ! La jeep n'avance plus, nous nous imaginons déjà griller sous le soleil de midi en attendant du secours. Heureusement notre chauffeur semble avoir quelques notions de mécanique et au bout de dix minutes nous repartons...pour tomber de nouveau en panne un quart d'heure plus tard. Et ainsi de suite pendant deux bonnes heures. À chaque fois la jeep redémarre un peu plus difficilement et nous nous retrouvons coincés dans une petite tempête de sable : la chaleur est écrasante et nous ne faisons pas les fiers...
Pour finir nous réussirons à atteindre un village pour déjeuner (et surtout se réhydrater !!) : nous nous régalons de chèvre grillée et de bananes flambées en attendant un nouveau véhicule.
Le reste de l'après-midi sera consacré à la plage de Taroa, un endroit incroyable où les dunes se jettent dans la mer. Une impression d'être au bout du monde s'empare de nous, et nous profitons pleinement de ce bout de terre sauvage que nous offre la nature. Nous rejoignons le "village" de Punta Gallinas, le point le plus au nord du continent Sud-américain, dans la soirée. Après un dîner de langouste grillée à l'ail et au beurre de chèvre, nous nous pelotonnons dans nos hamacs face à la baie pour une bonne nuit de sommeil sous les étoiles.
Nous allons ensuite nous baigner sur une magnifique plage de sable orange cernée par des falaises ocrées, un décor magique contrastant avec la fraîcheur de l'eau qui, elle, me rappelle la Bretagne. Vivifiant.
Nous avons un petit bout de route à parcourir parmi les cactus avant de déjeuner et sommes entrain de traverser une étendue désertique infinie lorsque...c'est la panne ! La jeep n'avance plus, nous nous imaginons déjà griller sous le soleil de midi en attendant du secours. Heureusement notre chauffeur semble avoir quelques notions de mécanique et au bout de dix minutes nous repartons...pour tomber de nouveau en panne un quart d'heure plus tard. Et ainsi de suite pendant deux bonnes heures. À chaque fois la jeep redémarre un peu plus difficilement et nous nous retrouvons coincés dans une petite tempête de sable : la chaleur est écrasante et nous ne faisons pas les fiers...
Pour finir nous réussirons à atteindre un village pour déjeuner (et surtout se réhydrater !!) : nous nous régalons de chèvre grillée et de bananes flambées en attendant un nouveau véhicule.
Le reste de l'après-midi sera consacré à la plage de Taroa, un endroit incroyable où les dunes se jettent dans la mer. Une impression d'être au bout du monde s'empare de nous, et nous profitons pleinement de ce bout de terre sauvage que nous offre la nature. Nous rejoignons le "village" de Punta Gallinas, le point le plus au nord du continent Sud-américain, dans la soirée. Après un dîner de langouste grillée à l'ail et au beurre de chèvre, nous nous pelotonnons dans nos hamacs face à la baie pour une bonne nuit de sommeil sous les étoiles.
C'est une poule entrain de pondre près de nos hamacs qui nous réveille vers 5 heures du matin. Il fait jour depuis une bonne demi-heure et les villageois s'activent déjà. Nous attaquons cette nouvelle journée par un chocolat chaud au lait de chèvre avant de filer apprécier des panoramas incroyables sur la Bahia Honda. En route nous croisons un groupe de paysans Wayuus qui puisent de l'eau au milieu de nulle part afin de pouvoir laver leur linge, un travail de longue haleine qui fait réfléchir à la valeur d'une douche dans la péninsule.
Au programme de cette dernière journée : de la plage et une balade en bateau dans la baie. Nous sommes conquis par cet endroit magique.
Au programme de cette dernière journée : de la plage et une balade en bateau dans la baie. Nous sommes conquis par cet endroit magique.
Si les quelques jours passés dans la péninsule de la Guajira ont été incroyable, ce séjour aura aussi été marqué par la pauvreté et les conditions de vie extrême des Wayuus, totalement oubliés par le gouvernement Colombien. Cela fait maintenant trois ans que l'unique rivière de la région est désséchée, et lorsque nous y étions personne n'avait vu la moindre goutte de pluie depuis presque une année. Cette sécheresse (à laquelle s'ajoute un sérieux problème de malnutrition) a provoqué la mort de plusieurs centaines d'enfants depuis 2013.
Pour ceux que le sujet intéresse, voici le lien d'un très bon article du Guardian :
http://www.theguardian.com/global-development/2015/jun/18/colombia-water-drought-rancheria-corruption
Et pour finir un extrait de Thalassa consacré à la Guajira, conseillé par Emilio (le pêcheur Wayuu) que nous avons rencontré à Punta Gallinas. Il était fier comme un paon de pouvoir nous dire qu'il était passé à la télévision française !
Pour ceux que le sujet intéresse, voici le lien d'un très bon article du Guardian :
http://www.theguardian.com/global-development/2015/jun/18/colombia-water-drought-rancheria-corruption
Et pour finir un extrait de Thalassa consacré à la Guajira, conseillé par Emilio (le pêcheur Wayuu) que nous avons rencontré à Punta Gallinas. Il était fier comme un paon de pouvoir nous dire qu'il était passé à la télévision française !