Mercredi 17 septembre. Nous somme à Lusaka, capitale zambienne. Ce matin (4h30) nous prenons le bus pour rejoindre le Malawi, les tarifs pratiqués en Zambie étant beaucoup trop élevés pour notre bourse. Nous passons donc 15 heures serrés comme des sardines dans un bus évidemment sans climatisation. Les odeurs sont insupportables : ici presque personne n'a accès à l'eau courante, ce qui rend les douches très rares et quand il fait 40 degrés c'est très dur... Quant aux toilettes, ce sont des trous dans le sol, et par la même occasion l'endroit de prédilection des mouches et autres insectes. Je ne bois plus... À chaque arrêt, la pléthore de vendeurs de rue qui déambulent dans l'allée en enjambant multiples sacs et cartons procure à ce trajet une ambiance pour le moins pittoresque. Le choix est plutôt large, adapté à toutes les envies : boissons fraîches, biscuits et autres friandises, épis de maïs bouillis, régimes de bananes, viande grillée (ou même crue) et poissons frits (histoire de rajouter quelques odeurs...). Plus tard dans la journée, nous assistons au prêche enflammé d'un pasteur voyageant avec nous. Il lit quelques passages de la Bible, hurle plusieurs fois que Dieu protège l'Afrique et que la Zambie est le pays le plus favorisé du continent avant de faire chanter tout le bus. Il est en trans, la scène nous semble surréaliste. Le passage de la frontière est lui aussi épique : la queue semble infinie, un temps fou est consacré à l'apposition de chaque tampon sur une page de passeport et nous comprenons un peu plus encore que la patience doit désormais être le mot d'ordre de ce voyage. Nous sommes en Afrique, pas de doute. C'est exténués et couverts de poussière que nous arrivons enfin à Lilongwe, où nous passerons juste une journée afin de nous promener dans le marché.
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